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20 novembre 2006

L’otaku, une chance pour les marques

Rassurez-vous, il ne s’agit ni d’un nouveau syndrome, ni d’une maladie, un “otaku” est un hobby, un intérêt particulier pour quelquechose, quelle qu’elle soit de la collection de figurine en cristal aux “marines”, ces peintures sur le thème de la mer. L’otaku se place partout, le sport, la vie quotidienne, il représente ce que vous pourriez faire pendant des heures. Pour les webplanneurs et tous ceux qui développent des stratégies de communication sur le web, votre otaku est une porte d’entrée.

Otaku ?
Otaku est un terme japonais qui signifie “celui qui s’abrite dans sa maison”, inventé par l’écrivain Nakamori, il caractérise celui qui s’isole du monde réel et social pour vivre sa passion. Même si elle est devenue péjorative au Japon, désignant les obsessionnels, l’expression est notamment utilisée par Seth Godin pour cristaliser l’idée de “thème sensible”.

Le thème sensible, c’est le sujet ou la passion qui vous touche, ce qui fait que vous vous arrêtez et y consacrez du temps. Prenons un exemple, si mes otaku sont les marines et le poker par exemple, je serai inévitablement sensible à la vitrine d’une galerie d’Art en bord de mer, aux posters et fonds d’écran représentant l’océan ; pour le poker, c’est un rendez-vous hebdomadaire avec des amis ou sur l’Internet, en tout cas, tout ce qui touche au poker “résonnerais” chez moi.

Connaître les cibles
De tous temps, les spécialistes du marketing ont cherché à mieux connaître les cibles, segmenter les populations selon des caractéristiques géographiques, socio-professionnelles, d’âge, de sexe. Le comportement de ces cibles, qu’il s’agisse d’habitudes ou d’otaku est devenu l’axe majeur dans le combat des marques pour acquérir du temps.

Car le temps est l’enjeu des marques 2.0, comprenez les marques qui ont décidé de vivre l’Internet d’aujourd’hui pour ce qu’il est, un deuxième monde. L’Internet n’est pas ou n’est plus un simple fournisseur de service, on y joue, on y discute, on y achète et on y vend, on s’y livre à ses passions, ses otaku. Un tel espace ne peut laisser les marques indifférentes.

Mais les marques sont bien souvent restées ancrées dans des schémas marketing archaïques qui consistent à baliser un territoire avant de s’y aventurer. Archaïques puisque si certains marchés pouvaient autrefois être définis avant le lancement d’un produit, il est aujourd’hui beaucoup plus aléatoire de se baser sur des marchés durables. La société de l’information et de la consommation ont fait muter les consommateurs qui sont aujourd’hui en évolution constante. Bien sûr de grandes tendances peuvent se dégager, mais les prévisions de marché deviennent de plus en plus complexes à établir.

Etudes contre analyses
Hier, les marques sélectionnaient un panel de consommateurs référents, les étudiaient et dégageaient des tendances pour le lancement de leur produits. Les marques créaient ensuite le besoin à force de communication. Aujourd’hui, à cause de l’Internet, tout a changé. Les marchés vont plus vite et l’impact du marketing a baissé. Les marques doivent donc revoir leur démarches projectives et les faire évoluer en fonction des usages du web. Elles doivent recréer le lien qui les unit à leurs consommateurs et les écouter.

Comment faire ? Grâce aux otaku ! Connaître les hobbies des cibles permettrait de veiller à leurs usages et ainsi de déterminer les “temps privilégiés”. Ces temps si particuliers créent un environnement propice à une communication personnalisée et pertinente, gage de la confiance nécessaire à l’acte de préférence ou d’achat.

Les études sont toujours nécessaires mais doivent également se nourrir des analyses statistiques que procure le web. N’est-ce pas là l’une des grandes opportunités du web pour les marques ?

Catégorie : Marques |

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